Le 38 de Strasbourg (en 1971)
Réminiscence de la 38 Strasbourgeoise.
Les autobus strasbourgeois de la ligne 3/13/23 sont les premiers de
France en 1969, à être exploités en un agent seul
(libre-service). Cette exploitation à la différence du
service à un agent dite à "l'américaine", fut introduite
dans les pays de l'Europe de l'Est après la seconde Guerre Mondiale
en 1945 et perfectionnée en Suisse, plus précisément
à Zurich dès 1963. Elle a permis d'utiliser indifféremment
les trois portes pour monter dans nos SC10 U444. D, ce qui diminuait
les temps de stationnement aux arrêts. La validation des titres
de transport se faisant en introduisant le ticket dans un oblitérateur
de type CAMP.
Chaque autobus des lignes mentionnées ci-dessus
furent pourvu de 3 oblitérateurs reliés à une télécommande
assurant la synchronisation de l'heure exacte d'oblitération. Les
portes sont munis de bords et d'un marche-pied sensibles de manière
à empêcher leur fermeture sur un voyageur en train de monter
ou de descendre.
L'exploitation des autres lignes en libre -service sera
étendue aux lignes 4/14/24,6/16/26,10 et 15 en 1970, aux lignes
8/18 et 9/19. En 1971, enfin aux lignes 1/11 et 2/12 en 1972. Le réseau
de la CTS, est sans aucun doute le premier grand réseau de province
française à être exploité de cette manière.
Le 13 septembre 1971, les lignes 3/13/23, Gare-Centrale-Robertsau, et
8/18/28/38 place Kléber- Lingolsheim- Ostwald -Elsau fusionnent
pour constituer la nouvelle ligne transversale 3/13/23 Robertsau -Roettig-Lingolsheim-Ostwald,
l'antenne 38 place Kléber-Elsau était devenue une ligne
à part entière. Elle a été supprimée
en 1994 lors de la restructuration du réseau de bus-Tram qui eu
une physionomie nouvelle que nous connaissons actuellement.
Saviez -vous que le SC10 U444D N° de parc 621 immatriculé
6735 QC 67 châssis N° 610.939 mis en service en 1966 servait
au tournage du film de Guy Lefrand "l'Auvergnat et l'Autobus" (1968) avec
comme acteurs principaux Fernand Raynaud et Christian Marin, ce dernier
interprétait le rôle d'un receveur de la CTS dans la cabine
arrière.
Texte
& photos : Jean-Pierre Zimmermann
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