Les débuts
(1662)

C'est dans le Paris de Louis XIV, comprenant déja plus de cinq cent mille habitants, qu'est apparu pour la première fois un service régulier de voitures destiné au public. Le Duc de Roannès, Gouverneur du Poitou, le Marquis de Sourches Grand Prévôt de l'Hôtel et le Marquis de Crenan, Grand Echanson de France ont en effet sollicité au Roi la permission d'établir, dans la ville et les faubourgs de Paris, des carosses "qui partiront à heures reglées pour aller continuellement d'un quartier à l'autre". Ce privilège leur sera accordé par un arrêt du Conseil en date du 19 janvier 1662.

Les lettres patentes royales du 7 février 1662 précisaient que ces véhicules "devaient servir pour la commodité d'un grand nombre de personnes peu accomodées comme plaideurs, gens infirmes et autres... qui pourront estre menez en carosse pour un prix tout à fait modique... ; à savoir les plus grands trajets pour cinq sols marquez, et les autres à moins".

Le 18 mars 1662, les rues qui conduisaient de la Porte-Saint-Antoine au Luxembourg furent parcourues par les sept véhicules de la première ligne de carrosses à cinq sols.

Au cours de l'année 1662, d'autres lignes furent mises en service. Chaque ligne ne disposait alors que de trois voitures, machines lourdes et mal suspendues comportant huit places. Elle ne s'arrêtaient que pour laisser, à la demande, monter ou descendre les voyageurs...

La réglementation qui régissait les rapports entre chalands et fermiers indiquait que "pour empêcher les longueurs des changements de monnaie qui consomment beaucoup de temps, on ne prendra point d'or".

Il était aussi signifié que "à savoir que l'on a marqué tous les carosses et que la marque est posée au haut des moutons aux deux costez du siège du cocher, avec des fleurs de Lys, par un, deux, trois, quatre, etc... selon le nombre des carosses de chaque route. Ainsi on prie ceux qui pourroient avoir quelque sujet de se plaindre des cochers, de se souvenir de la marque du carosse, et d'en donner advis au commis d'un des bureaux afin qu'on y donne l'ordre nécessaire".

Les débuts de l'exploitation furent glorieux, mais le Parlement de Paris en enregistrant le 7 février 1662 les lettres patentes du roi, y assortit des restrictions quant à la qualité des voyageurs. L'usage des carosses était réservé aux bourgeois et "gens de conditions", tandis que "soldats, pages, laquais et autres gens de livrée, mesmes les manoeuvres et gens de bras, ne pourront entrer esdits carosses".

Ces restrictions, ainsi que la hausse des tarifs qui passèrent rapidement de cinq à six sols, et la concurrence des carosses de louage entraînèrent le lent déclin de l'entreprise qui disparut vers 1680.Continuer la visite... ...de 1820 à 1939...

 
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