Dans le temps...
La journée-type d'une équipe
en 1856
À 6 heures 30, l'équipe arrive
dans la cour du dépôt: cocher et conducteur en uniforme bleu
roi, à double rangée de boutons plaqués argent. Chaque
bouton porte un "O" gothique. Une cravate et un chapeau de cuir verni
avec une boucle sur le devant en complète la tenue. En hiver, les
bottes ou les souliers sont remplacés par des sabots noirs.
Dix minutes avant l'heures fixée pour le départ
(laps de temps toujours en vigueur aujourd'hui!), ils se présentent
au chef de dépôt qui leur donne les ordres, la feuille de
recettes, le laissez-passer de la Régie des Contributions Indirectes
et le livret contenant l'ordonnance de police.
Le Piqueur donne l'ordre du départ et l'omnibus
part "haut le pied" (terme également toujours usité
de nos jours dans le jargon machinistes) jusqu'à la station.
Lorsqu'un voyageur demande l'arrêt, le conducteur
descend tout de suite sur le marchepied. Il ne donne le signal de départ
qu'après s'être assuré que le voyageur a bien quitté
l'omnibus. À chaque instant, quelqu'un arrête la voiture,
soit pour y monter, soit pour en descendre.
À la station finale, il annonce au Chef de station
le nombre de voyageurs transportés pendant la course entière.
La durée d'une journée de travail des cochers,
conducteurs, palefreniers, contrôleurs est en moyenne de 16 à
18 heures!... Il n'est cependant pas rare que, pour les besoins du service,
on impose aux cochers ou aux conducteurs des heures supplémentaires
non rétribuées (!).
En 1877, la
CGO crée 6 nouvelles lignes dont "La Porte de Montrouge - Chemins
de fer de l'Est". Une nouvelle ligne est également rétrocédée
par la Ville de Paris à la CGO: "Gare d'Orléans - Gare
du Nord". En 1879, des tarifs spéciaux à prix
réduits furent établis notamment sur la ligne "Porte
de Montrouge - Gare de l'Est" et des appareils distributeurs de numéros
d'ordre apparaîssent aux principaux points d'arrêt afin de
faciliter l'admission des voyageurs.
En 1890, le mode de transport en commun le plus
utilisé est celui des Omnibus à chevaux. Le dépôt
est constitué alors de grandes écuries.
Certaines parties du parcours sont dures pour les chevaux:
Le boulevard Saint-Michel par exemple, est une véritable épreuve
pour les omnibus, malgré le relais du Musée de Cluny, où
attendent, paisibles, d'énormes chevaux de renfort.
En 1900, pour augmenter sa capacité
de transport suite à l'exposition universelle, la CGO adopte le
système de traction à air comprimé sur 5 lignes,
dont "Montrouge - Gare de l'Est".
Le dépôt est alors réaménagé
et adapté à la fois aux tramways et aux autobus. En dehors
du hall de garage proprement dit, qui comporte un certain nombre de fosses
permettant de visiter aisément les chassis et d'y effectuer les
réparations nécessaires, le dépôt est pourvu
d'annexes: bureaux, magasins, forges, atelier de charronnage, lampisterie,
parc pour les roues de rechange, réfectoire, vestiaires et lavabos
pour les ouvriers, maison d'habitation pour le chef du dépôt
et certains gradés.
Le Piqueur donne l'ordre du départ et l'omnibus
part "haut le pied" (terme également toujours usité de nos
jours dans le jargon machinistes) jusqu'à la station.
Lorsqu'un voyageur demande l'arrêt, le conducteur
descend tout de suite sur le marchepied. Il ne donne le signal de départ
qu'après s'être assuré que le voyageur a bien quitté
l'omnibus. À chaque instant, quelqu'un arrête la voiture,
soit pour y monter, soit pour en descendre.
À la station finale, il annonce au Chef de station
le nombre de voyageurs transportés pendant la course entière.
La durée d'une journée de travail des cochers,
conducteurs, palefreniers, contrôleurs est en moyenne de 16 à
18heures!... Il n'est cependant pas rare que, pour les besoins du service,
on impose aux cochers ou aux conducteurs des heures supplémentaires
non rétribuées (!).
|