Emile
Zola décrivit les Halles comme "le ventre de Paris". Il
parlait évidemment du marché qui nourrissait alors la ville
depuis 1183. Auparavant, il y avait aux Champeaux un marché au
blé en plein air. Philippe-Auguste y fit transférer en 1181
"la foire St Lazare" qui est à l'origine du quartier des
Halles. Cette foire se trouvait entre l'église Saint-Laurent et
la Léproserie Saint Lazare (entre la rue du Faubourg Saint Denis
et le Boulevard Magenta). Le roi avait racheté cette foire aux
lépreux. En 1182, le marché fut agrandi, suite à
la confiscation des maisons aux juifs.
À l'époque, c'était une grande place
traversée par les passants où l'on vendait des marchandises.
Les Parisiens avaient coutume d'y enterrer leurs morts, mais les corps
ne pouvaient être inhumés décemment à cause
des pluies et de l'abondance d'une boue fétide. Guillaume le Breton
dans sa "Philippide" ajoute qu'il était ouvert aux porcs
et plein d'immondices, que les prostituées y exerçaient
leur commerce et que le roi le fit entourer d'un mur élevé
fait de pierres de taille. Ainsi furent assainis le quartier et le marché.
C'est ainsi sous Philippe Auguste, en raison de tous ces travaux et notamment
de la construction de deux grands pavillons, que le marché commence
à s'appeler "les Halles". Il traversera ainsi les siècles...
Plus récemment, dans les années 1960, les
problèmes de circulation (déja!) et d'insalubrité
l'obligèrent à émigrer en banlieue (Rungis) et les
immenses parapluies des Pavillons de Baltard furent détruits. Le
vaste complexe commercial souterrain du Forum le remplace aujourd'hui.
à voir...
Le
Forum des Halles, un centre commercial français installé
sur le site des anciennes halles de Paris. il accueille quotidiennement
150000 visiteurs. Au milieu du XIXe siècle, douze pavillons sont
construits par Victor Baltard sur l'emplacement des Halles de Paris. Le
marché central de vente en gros est déplacé à
Rungis à la fin des années 1960 et les pavillons Baltard
sont détruits, laissant un « trou » au centre de Paris
durant quelques années, puis le Forum est construit et inauguré
en 1979 au-dessus du principal nœud de RER et de métro de
Paris.
Dans les années 2010, le site est totalement repensé
et rénové, avec comme principale innovation architecturale,
sa couverture, La Canopée faite de verre et de métal, conçue
par Patrick Berger et Jacques Anziutti. En 2013, le Forum
des Halles est le deuxième centre commercial le plus visité
de France avec 39,2 millions de visiteurs
Le
Centre Georges Pompidou, ouvert en 1977, qui témoigne de
l'activité créative du XXe siècle : arts plastiques,
photographie, cinéma, spectacles et nouvelles technologies. Réouvert
après deux années de travaux confiés aux architectes
Renzo Piano et Jean-François Bodin, le Centre offre désormais
une extension des surfaces destinées à l'activité
culturelle, une distribution des activités par niveaux, une circulation
facilitée.
Logé au Centre
Pompidou,le
Musée national d'art moderne propose une vue d'ensemble
de la création moderne et contemporaine, de 1905 à nos jours,
à travers une sélection de 1400 oeuvres. Arts plastiques,
architecture et design s'y côtoient. La Bibliothèque publique
d'information (BPI), une encyclopédie du temps présent
(350000 documents imprimés en libre accès, 3500 documents
parlés, 2400 revues, 10000 CD, 2200 films documentaires...) propose
2000 places de lecture et des postes de consultation multimédia.
Le Centre, à la vocation pluridisciplinaire, organise également
des expositions, spectacles, concerts, films, débats et colloques.
La Fontaine Stravinsky
(ou Fontaine des automates) située devant l'Ircam
et le centre Pompidou a été réalisée en 1983
est le fruit d'une collaboration entre Jean Tinguely et Niki
de Saint Phalle. Elle est composée de sculptures d'aluminium
et d'acier peint en noir, ainsi que moteurs électriques.
Les
figures de Niki de Saint Phalle, en polyester, sont montées sur
une structure en acier. C'est une commande publique entre Jacques Chirac
maire de Paris à l’époque, le ministère de
la culture et le Centre Pompidou. Ce monument évoque l'œuvre
musicale du compositeur russe Stravinsky. Elle est composée de
16 sculptures qui font directement référence aux compositions
du musicien. Les sons que produit la fontaine évoquent la musique.
A
remarquer également, les fresques murales qui l'entourent, dont
la plus grande, qui a des airs de Salvador Dali, yeux écarquillés,
index posé sur les lèvres comme pour faire « Chut!
», et contemple le promeneur du haut d'un mur aveugle surplombant
la fontaine. Il s'agit en fait d'un autoportrait de Jef Aérosol,
connu pour ses œuvres de street art.
Réalisée en 2011, il aura fallu quatre
jours à six artistes bénévoles pour la réaliser.
Entre l'église Saint-Merri et le Centre Pompidou, cette fresque
de 350 m2 apparaît comme une invitation à faire silence.
« Ce geste est une façon de dire : Ecoutez-vous les uns,
les autres et une invitation à se poser cinq minutes, à
tendre l'oreille à des choses que vous n'avez pas l'habitude d'entendre.
La ville, ce ne sont pas seulement les sirènes de police et le
bruit des moteurs. C'est aussi les cris des enfants, le chant des oiseaux
et la mélodie des langues des touristes, nombreux aux abords du
Centre Pompidou », explique Jef Aérosol, de son
vrai nom Jean-François Perroy.
La fontaine des innocents
(d'abord appelée fontaine des nymphes) style Renaissance, érigée
en 1549 rue Saint-Denis, fut transportée à son emplacement
actuel, Place des innocents, au XVIIIème siècle
Le bâtiment du
syndicat de l'épicerie française
qui, en 1900, s'appelait l'hôtel de Pomponne cède
ses terrains situés à cette adresse au Syndicat de l'Épicerie
française (architectes Édouard Bauhain et Raymond Barbaud).
Au début des années 1980, les activités du syndicat
sont transférées dans une autre partie du bâtiment.
La salle du rez-de-chaussée est alors transformée en théâtre
: le théâtre de l'Épicerie jusqu'en 1986, le Roseau
Théâtre jusqu'en 1993. En 1994, il devient le théâtre
du Renard.
à découvrir...
La
boutique Île de la Réunion
offre aux Réunionnais de métropole et aux touristes de passage,
un bel espace privilégié de présentation, de vente
et d’exposition permanente aux couleurs de l’île...
Les visiteurs parisiens peuvent y découvrir un panel de produits
de qualité symbolisant le savoir-faire artisanal et agroalimentaire
des opérateurs économiques réunionnais. (En savoir
plus sur l'antenne
de la Réunion à Paris...)